Aides à l’achat voiture électrique 2025 : Neuve ou Occasion

Acheter une voiture électrique en 2025, qu’elle soit neuve ou d’occasion, reste un investissement important. Entre la fin de certains dispositifs emblématiques, comme la prime à la conversion, et l’arrivée de nouvelles aides plus ciblées, il est parfois difficile de s’y retrouver. Pourtant, les ménages disposent encore de nombreux leviers pour réduire le coût de leur véhicule, grâce aux primes nationales, aux subventions locales ou aux financements solidaires. Voici un guide complet pour comprendre, comparer et optimiser les aides disponibles en 2025.
Aides 2025 : ce qui change pour l’électrique
Le paysage des aides a fortement évolué depuis début 2025. Certaines mesures bien connues ont disparu, d’autres ont été adaptées, tandis que de nouveaux dispositifs ont vu le jour pour cibler davantage les foyers modestes.
Fin du bonus écologique classique : le bonus écologique tel qu’on le connaissait a pris fin le 30 juin 2025. Il est remplacé par la prime CEE (Certificats d’économies d’énergie), versée par les fournisseurs d’énergie partenaires.
Prime CEE : elle reprend le rôle du bonus écologique mais avec un financement différent. Elle est conditionnée aux revenus et au score environnemental du véhicule.
Disparition de la prime à la conversion : l’aide qui permettait de mettre au rebut une voiture thermique contre une subvention pour un modèle électrique n’existe plus depuis janvier 2025.
Leasing social étendu : initialement prévu pour les véhicules neufs, le leasing social s’ouvre progressivement aux modèles d’occasion reconditionnés, selon les stocks et les concessionnaires partenaires.
Les aides pour un véhicule électrique neuf
Prime CEE : conditions et montants
Depuis juillet 2025, la prime CEE est le principal levier national pour financer l’achat d’un véhicule électrique neuf. Elle remplace le bonus écologique et dépend du revenu fiscal de référence du foyer.
- Jusqu’à 4 200 € pour les ménages très modestes, avec un revenu fiscal de référence par part inférieur ou égal à 16 300 €.
- 4 200 € également pour les ménages modestes, si leur revenu est compris entre 16 301 € et 26 200 € par part.
- 3 100 € pour les ménages au-delà de ce seuil.
Cette aide ne s’applique qu’aux véhicules répondant à plusieurs critères :
- Prix d’achat inférieur ou égal à 47 000 € TTC,
- Poids maximal de 2,4 tonnes,
- Respect du score environnemental défini par décret,
- Achat ou location pour une durée minimale de deux ans, sans revente dans l’année.
La démarche est généralement simplifiée : le concessionnaire ou le loueur récupère votre avis d’imposition et déduit directement la prime du prix de vente.
Leasing social pour les ménages modestes
Le leasing social, lancé fin 2023 et reconduit en 2025, vise à démocratiser l’accès à l’électrique. Il permet de louer une voiture pour 100 à 150 € par mois, sans apport initial.
Conditions d’éligibilité :
- Résider en France,
- Avoir un revenu fiscal de référence inférieur à 15 400 € par part,
- Ne pas déjà être propriétaire d’un véhicule électrique.
Le dispositif couvre principalement des véhicules neufs, mais certains concessionnaires intègrent désormais des modèles d’occasion reconditionnés. Cette formule séduit particulièrement les jeunes actifs ou les foyers modestes qui souhaitent tester l’électrique sans immobiliser un gros budget.
Prêt à taux zéro (PTZ) pour mobilité propre
Le prêt à taux zéro, issu de la loi Climat et Résilience, est prolongé jusqu’à fin 2025. Il permet de financer l’achat ou la location d’un véhicule électrique neuf (ou hybride rechargeable émettant moins de 50 g de CO₂/km) sans payer d’intérêts.
Conditions principales :
- Être domicilié dans une commune située en zone à faibles émissions (ZFE),
- Avoir un revenu fiscal par part inférieur ou égal à 14 089 €,
- Choisir un véhicule coûtant moins de 47 000 € et pesant moins de 2,6 tonnes.
Ce PTZ est proposé par les banques partenaires de l’État. La somme empruntée peut atteindre 30 000 €, remboursable sur plusieurs années.
Crédit d’impôt pour borne de recharge à domicile
Au-delà de l’achat du véhicule, il faut penser à la recharge. Pour encourager les particuliers, l’État accorde un crédit d’impôt de 500 € pour l’installation d’une borne de recharge à domicile, à condition qu’elle soit pilotable ou connectée.
Cet avantage est ouvert à tous les ménages, indépendamment des revenus, et permet de réduire significativement le coût d’une installation souvent comprise entre 1 000 et 1 600 € selon la puissance.
Les aides pour un véhicule électrique d’occasion
Leasing social pour les véhicules reconditionnés
Si le leasing social cible d’abord le neuf, certains concessionnaires partenaires proposent désormais des véhicules électriques d’occasion récents, reconditionnés et garantis. Ces modèles permettent de profiter de loyers réduits, toujours compris entre 100 et 150 € par mois.
Le stock est limité, et les conditions restent les mêmes que pour les véhicules neufs : revenus modestes, résidence en France et absence de véhicule électrique déjà possédé.
Aides locales selon la région
Là où les aides nationales se réduisent, les collectivités territoriales jouent un rôle essentiel. Chaque région fixe ses propres critères :
- Île-de-France : jusqu’à 6 000 € pour les particuliers modestes, cumulables avec d’autres dispositifs. Cette aide cible surtout les habitants des ZFE et les professionnels.
- Auvergne-Rhône-Alpes : une prime de 2 000 € pour les résidents des zones de montagne ou rurales effectuant de longs trajets domicile-travail.
- Occitanie : jusqu’à 3 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique d’occasion, sous réserve de mettre au rebut un ancien véhicule polluant.
- Grand Est : certaines intercommunalités offrent des aides de 1 000 à 2 000 €, notamment pour remplacer un vieux diesel.
Ces subventions locales évoluent régulièrement. Il est conseillé de vérifier sur le site officiel jechangemavoiture.gouv.fr les dispositifs en vigueur selon votre commune ou région.
Microcrédit mobilité pour les publics fragiles
Pour les ménages exclus du crédit bancaire classique, le microcrédit mobilité constitue une alternative. Proposé par des associations comme la Croix-Rouge, l’Adie ou France Active, il permet d’emprunter jusqu’à 5 000 à 8 000 €, avec des taux d’intérêt très faibles, voire nuls.
Ce dispositif est destiné aux bénéficiaires de minima sociaux, aux personnes en insertion professionnelle ou aux foyers très modestes. Il peut financer un véhicule électrique d’occasion, mais aussi couvrir l’assurance ou l’équipement de recharge.
Bonus constructeur et offres reconditionnées
De nombreux constructeurs développent leurs propres programmes pour stimuler le marché de l’occasion électrique.
- Renault propose sa gamme « Re-Factory » à Flins, avec des véhicules reconditionnés, parfois accompagnés d’extensions de garantie ou d’offres de reprise.
- Peugeot Occasions du Lion inclut des financements attractifs et des contrats d’entretien.
- D’autres marques ajoutent des primes de fidélité, des réductions temporaires ou des garanties spécifiques aux batteries.
Ces avantages ne sont pas des aides de l’État, mais ils permettent de réduire la facture globale et de sécuriser l’achat.
Comparatif : aides pour un VE neuf vs d’occasion
Le marché de l’électrique en 2025 ne se résume plus à l’achat d’un véhicule neuf. Les modèles d’occasion attirent de plus en plus d’automobilistes, notamment grâce aux offres reconditionnées et aux aides locales. Pour bien choisir entre un véhicule neuf ou d’occasion, il est utile de comparer les principaux dispositifs encore accessibles.
Tableau récapitulatif : montants, conditions, cumulabilité
| Dispositif | Véhicule neuf (2025) | Véhicule d’occasion (2025) | Cumulabilité |
| Prime CEE | Jusqu’à 4 200 € selon revenus, véhicule < 47 000 € | Non éligible | Non cumulable avec autre prime nationale |
| Leasing social | 100 à 150 €/mois, sans apport, pour ménages modestes | Disponible sur certains modèles reconditionnés | Oui, avec aides locales |
| Prêt à taux zéro (PTZ) | Jusqu’à 30 000 €, réservé aux ZFE et revenus modestes | Non disponible pour l’occasion | Cumulable avec prime CEE |
| Crédit d’impôt borne | 500 € par borne connectée installée à domicile | 500 € identique | Cumulable avec toutes aides |
| Aides locales | Jusqu’à 6 000 € en Île-de-France, 2 000 à 3 000 € ailleurs | Même montants, selon région et critères | Cumulable avec leasing ou microcrédit |
| Microcrédit mobilité | Non prioritaire mais possible (8 000 € max) | Jusqu’à 8 000 €, public fragile, insertion | Cumulable avec aides locales |
| Bonus constructeur | Offres ponctuelles, remises sur modèles neufs | Reprise, extension de garantie, entretien offert | Oui, selon politique constructeur |
Ce tableau montre que le véhicule neuf bénéficie surtout des aides nationales (prime CEE, PTZ), tandis que le véhicule d’occasion s’appuie davantage sur les aides locales et les dispositifs sociaux (microcrédit, leasing reconditionné, subventions régionales).
Cumuler intelligemment les aides
L’efficacité des dispositifs en 2025 repose sur leur cumulabilité. Rares sont les ménages qui se limitent à une seule aide : pour optimiser son budget, il faut combiner intelligemment les leviers selon son profil, son lieu de résidence et le type de véhicule choisi.
Exemples de profils : ménages modestes, actifs en ZFE, familles rurales
- Un ménage modeste en zone périurbaine : un couple avec deux enfants, revenu fiscal de référence de 18 000 € par part. Pour un véhicule neuf à 42 000 €, il peut obtenir 4 200 € via la prime CEE, bénéficier d’un PTZ pour financer l’achat, et réduire le coût de l’installation d’une borne avec 500 € de crédit d’impôt. En choisissant une région comme l’Île-de-France, ce foyer peut ajouter jusqu’à 6 000 € d’aide locale. Le gain total dépasse 10 000 €, soit près de 25 % du prix du véhicule.
- Un jeune actif en ZFE : un salarié vivant à Lyon avec un revenu fiscal inférieur à 15 000 €. Sans apport, il opte pour le leasing social : 120 € par mois pour une citadine électrique neuve. S’il choisit un modèle éligible, il peut cumuler cette offre avec une aide régionale (jusqu’à 2 000 € en Auvergne-Rhône-Alpes). Résultat : une mobilité propre à un coût équivalent à un abonnement transport urbain renforcé.
- Une famille rurale : habitant dans le Massif central, parcourant 25 000 km/an, cette famille privilégie un véhicule d’occasion reconditionné. Elle bénéficie d’une aide régionale de 2 000 €, d’un microcrédit de 6 000 € via France Active, et d’une offre de reprise constructeur sur son ancien diesel. Au final, le coût de financement devient supportable, avec une extension de garantie qui sécurise l’achat.
Ces exemples montrent que le cumul peut transformer un projet inabordable en opportunité accessible, à condition de bien connaître les conditions et d’anticiper les démarches.
Cumul aides nationales, locales et sociales
La clé pour optimiser son budget est de superposer les niveaux d’aides :
- Nationales : prime CEE, PTZ, leasing social, crédit d’impôt.
- Locales : subventions régionales ou métropolitaines (jusqu’à 6 000 € en Île-de-France).
- Sociales : microcrédit, accompagnement des associations, dispositifs municipaux pour foyers précaires.
Un exemple typique est le leasing social en Île-de-France : un ménage modeste paie 100 €/mois pour une voiture électrique neuve, tout en bénéficiant d’un coup de pouce régional de 3 000 €. À l’inverse, un foyer en Occitanie préférera une voiture électrique d’occasion à 15 000 €, financée en partie par un microcrédit de 5 000 € et une aide régionale de 3 000 €.
Conditions géographiques (ZFE, territoires ruraux, DROM)
- ZFE (zones à faibles émissions) : priorité donnée aux habitants et salariés. Les aides y sont souvent cumulables avec les dispositifs nationaux. Les foyers résidant dans une ZFE ont plus de chances d’obtenir un PTZ ou une surprime locale.
- Territoires ruraux : plusieurs régions comme Auvergne-Rhône-Alpes ou Grand Est accordent des aides spécifiques pour compenser les longues distances domicile-travail. Les habitants des zones de montagne bénéficient aussi de primes ciblées.
- DROM (Départements et Régions d’Outre-Mer) : une majoration de 1 000 € peut être ajoutée au bonus écologique (pour le neuf avant juillet 2025), et certaines collectivités locales offrent des subventions pour favoriser la mobilité électrique dans des contextes insulaires.
Ces critères géographiques montrent que la localisation du foyer est aussi déterminante que son revenu fiscal. Deux ménages avec le même profil économique n’obtiendront pas le même montant d’aide selon qu’ils habitent Paris, Clermont-Ferrand ou La Réunion.
En 2025, le financement d’un véhicule électrique repose donc sur un jeu de combinaisons. Le choix entre un modèle neuf ou d’occasion dépend non seulement du prix du véhicule, mais aussi de la capacité du foyer à mobiliser les aides existantes. L’optimisation passe par une stratégie claire : identifier ses conditions d’éligibilité, croiser les aides nationales et locales, et ne pas négliger les solutions sociales ou bancaires alternatives.
FAQ
Quelles sont les aides disponibles pour acheter une voiture électrique ?
En 2025, les principales aides nationales sont la prime CEE (qui a remplacé le bonus écologique), le prêt à taux zéro pour les ménages modestes en ZFE, le leasing social, et le crédit d’impôt pour l’installation d’une borne à domicile. À cela s’ajoutent les aides locales, les microcrédits pour les publics fragiles, et les bonus constructeurs.
Les aides sont-elles cumulables ?
Oui, la plupart des aides sont cumulables, à condition de respecter les plafonds et les critères propres à chaque dispositif. Par exemple, un foyer modeste peut cumuler la prime CEE, un prêt à taux zéro et une aide régionale.
Quelles démarches pour obtenir le bonus écologique ?
Le bonus écologique en tant que tel a disparu en juillet 2025, remplacé par la prime CEE. Les démarches restent similaires : fournir son avis d’imposition et ses justificatifs au concessionnaire ou au loueur, qui se charge des formalités auprès d’un fournisseur d’énergie partenaire.
Existe-t-il un plafond de revenus pour bénéficier des aides ?
Oui, la plupart des aides sont conditionnées aux revenus. Par exemple, la prime CEE est de 4 200 € pour les ménages très modestes, et de 3 100 € pour les revenus plus élevés. Le leasing social est limité aux foyers avec un revenu fiscal de référence inférieur à 15 400 € par part.
Peut-on bénéficier d’aides en cas de leasing ?
Oui. Le leasing social est lui-même une aide majeure en 2025. Certaines régions ajoutent même des subventions locales qui réduisent encore la facture.
Quelle est la différence entre les aides pour un VE neuf vs. d’occasion ?
Un véhicule neuf bénéficie surtout de la prime CEE, du PTZ et du leasing social. Pour un véhicule d’occasion, les aides sont plutôt locales (régions, métropoles), associatives (microcrédit) et parfois issues d’offres constructeurs.